I'm meaner than my demons I'm bigger than these bones + (PHIL)

(1) Phil est très proche de sa famille, il l'estime et la respecte et serait le premier à venir défendre ses intérêts et son honneur, très à cheval quand il est question de fierté. Il ne supporte pas les conflits, que le premier Leustec qui viennent lui chercher des noises prenne garde, pis encore pour celui qui osera salir son nom, le sang c'est sacré chez lu, son Graal c'est cette tribu qui a bercé toute sans enfance. Bien qu'il ferait autant pour eux que pour n'importe qui pour soucis de parité,s'il devait choisir, c'est toujours vers elle qu'il ira, chose qu'il ne va pas pour autant crier sur tous les toits mais qui ne se demande même pas. (2) Amoureux des bêtes et de la nature, Phil est une personne respectueuse qui prend soin de son environnement et le chérit, fier du patrimoine d'Ys et convaincu qu'il s'agit là du plus bel endroit sur terre, il est d'ailleurs attaché à sa monture Alarc'h qui a même le droit à son petit nom, fidèle compagnon de toutes ses aventures, presque un membre de sa petite famille à lui qu'il rêve de construire. (3) Il n'y a pas que la nature qui a les faveurs du commandeur, c'est un fidèle des bars, si le jour c'est un gentleman cambrioleur au flegme aussi attachant que mystérieux, la nuit c'est autre chose puisqu'il aime beaucoup, même trop, s'attarder dans les recoins plus ou moins fréquentables de la ville qu'il connaît du bout des doigts et laisser tomber petit à petit le masque. C'est une nécessité, pour alléger son sommeil comme pour profiter d'un instant d'anonymat vite rompu, pas qu'il souffre d'être populaire, mais il a cette certitude au fond de lui que l'image qu'il renvoie est la seul qui intéresse les gens, prisonnier de sa propre image.  (4) Le temps orageux est son préféré, on lui a souvent dit petit de ne pas sortir sous la pluie, on l'a si souvent retenu qu'il profite maintenant de la moindre averse pour aller se promener, autre activité qu'il partage avec ses pensées, il aime l'air marin, l'air mouillé et simplement vider son esprit quand trop de choses viennent l'importuner, plus par acquis de conscience donc que pour contempler, mais c'est ainsi qu'il a toujours fonctionné et sans doute qu'à force de voir les même rochers se profiler, c'est un monde qui a perdu du charme. (5) Ode à l'amour sur patte, on l'imagine poète à tort parce que ses mots sont trop bourrus et il regrette, pourtant il dénigre certaines demoiselle et n'hésite pas a être sexiste sur les bords ce qui ne lui attire forcément pas tous les regards compatissants. Et pourtant, il aime ça, il a besoin de se sentir aimé et d'aimer, un vrai romantique, idéaliste sur les bords qui se laisse aller à la mélancolie, plongeant jour après jour dans la haine de soit même, s'il porte une armure c'est aussi pour se cacher des yeux trop grands du monde, il aurait tant besoin d'être choyé mais sa belle, son beau, quelqu'un, non, personne n'est encore arrivé pour le kidnapper et l'arracher à cette vie dans laquelle il s’enlise et qui pourrait finir par le tuer, overdose de solitude et de rancœurs passées. (6) Il est sensible et à fleur de peau, mais n'en reste pas moins sauvage, dont la fureur est redoutable, tout ce qu'il a il l'a payé au prix fort, de la sueur et du sang, il a le coeur sur la main mais les mains trop faibles alors il se sert plutôt de ses poings, combattant, toujours furieux, quand on apprend à la connaître on voit que ce charmeur est plus qu'un apparat, mais pour tous ceux qui n'écoutent pas les murmures c'est un prétentieux de première, parce qu'il a prit cette habitude de vanter les mérites qu'on ne lui a pas assez adoré. Et pour les autres, c'est à croire qu'il n'est rien, qu'un nom qu'ils prétendent connaître.(7) Joueur et assidû. Le problème avec les défis qu'on lui lance c'est qu'il est obligé non seulement de les accepter, mais de toute faire pour les réaliser, aussi tenaces que des promesses, toutes les propositions saugrenues sont attrapées avec un petit sourire aux lippes, parce qu'il profite, parce qu'il aime se lâcher et surtout parce qu'il aime prouver, aux autres, à lui même, qu'il est le plus fort. C'est primordial de dominer, il ne peut pas laisser quelqu'un le dépasser, il se doit, car c'est un devoir, de toujours répondre présent, ainsi même dans ses coups de blues il réagit au quart de tour, comme un gosse et se fiche des conséquences. Elles sont lointaines, elles ne lui obéissent pas et il s'en contre-fiche parce qu'un jour elles seront à ses pieds, comme l'univers autour duquel il gravite. Le pouvoir est un jeu lui aussi, qu'il voudrait bien gagner, certains qu'il sait quoi changer au monde. (8) Obsédé, il a plusieurs tocs plus ou moins simples à vivre, il claque les portes deux fois, prend sa douche à 6h tous les matins, il vérifie toujours son reflet dans le miroir, mais surtout  - et c'est bien au delà de ses petites gestes qui n'empoisonnent que peu son quotidien - il est immensément rancunier, c'est presque s'il ne cherche pas la bagarre pour mieux haïr. Ses vendettas le hantent nuit et jour, que cela prenne un an comme quelques jours, il fera payer le prix fort à quiconque  ose se dresser sur son chemin, blesse sa personne. Vengeur de première, on oublie trop souvent que c'est un guerrier et c'est là que le naturel revient au galop, le rendant capables des pires actes si les flammes de l'enfer s'animent alors dans ses yeux.(9) Sans foi ni loi, la justice du plus fort est légion. Il suit les règles, fait respecter la loi, mais n'oublie pas les siennes et surtout ne laisse passer personne entre les filets, particulièrement brutal avec ceux qui attentent à la vie, il n'en est pas moins fasciné par la cruauté et les abysses de l'humanité, les sensations forte font le charme du job, il aime discuter avec les criminels, il aime s’intéresser à la folie car il sait quelque part, au fond de lui, ça l'effraye. Il a peur de l'être lui aussi, fou à lier, et préférait mourir que de finir taré, aveugle, sourd, la perfection devient obligation.(10)Il met un point d'honneur à être bien habillé, c'est un détail qu'il aime soigner, armure lustrée, vêtements toujours repassés, son apparence l'intrigue énormément, mais il faut savoir qu'une fois dans ses appartements il a la sale habitude de se départir de tout vêtement. Et pas uniquement chez lui. C'est une tendance qui amuse ses proches, qui choque un peu, mais qui fait rire plus d'un, lui qui est toujours taillé comme avec un balais dans le cul.

de l'autre côté des portes ar gêr a iz, tous droits réservés

On a tous des rêves quand on est gosse, des rêves comme des promesses, qu'on clame tout fort parce qu'on ne sait pas tenir des vœux cachés dans le secret de sa petite tête, c'est tellement grand, qu'on ressent ce besoin d'en parler au monde entier, il faut qu'il sache, qu'ils sachent tous qu'on doit le faire. Que c'est comme ça. C'est des rêves simples parfois, mais c'est beau parce que c'est rêvé, il a ceux qui ne le feront jamais parce que la vie l'aura décidé et que le destin est trop fort, d'autres plus chanceux. C'est ainsi. Ils auront beau s'accrocher, il n'y arriveront pas, c'était parti comme ça. D'un constat devant le miroir qui tournait le rêve au cauchemar. Tu ne pourra pas. Parce qu'il n'était pas un grand athlète et qu'il avait un corps trop lâche qui lui valait des petites moqueries, ici ,et là, que même son nom n'arrachait pas. A contrario de beaucoup. Abandonner fut sa dernière option. Il savait avoir des tours dans son sac, si bien caché qu'on ne les voyait pas venir et c'est toute l'inventivité qu'il avait plus jeune qui ont contribué à maintenant sa confiance en flot, en plus de ses origines qui n'étaient pas inutiles dans son combat.

Son rêve était plutôt simple, même banal, c'était un rêve commun chez beaucoup de garçons de son âge, il ne l'avait pas choisit pour son originalité. Il l'avait choisit parce que, à cet instant, c'était le sien. Il l'avait toujours eu, être le seul était le cadet de ses soucis, il était à ses yeux le premier. Il l'était avant tout le monde, même avant lui même. C'était dans ses veines comme le sang Leustec. Faire partie delà confrérie du vent, le but d'une vie. Ce n'était pas devenir sorcier, ni même druide, cela ne l'intéressait pas, il n'était pas fait pour ça, il en était persuadé. Non, il voulait suivre les cavaliers, il voulait être l'un des leurs, parce que ça lui paraissait comme une évidence et que tout ce qu'il voulait il se devait de l'obtenir. Parce qu'il voulait et a toujours voulu être le plus fort, celui qu'il n'a pas été dans les premières années de sa vie. Celles là il devait les rattraper. S'entraîner au départ. Tous ceux qui étaient là aux premières heures savent, ils le revoient encore courir les rues, aider au passage quelques personnes, ils revoient le gamin et ses petites bêtises, ils revoient l'image de quelqu'un qui était si sûr de lui, qu'on ne pouvait soit-même douter de sa vocation.

Comme beaucoup se souvinrent du jour où le gamin s'est affranchi d'un Gommon. Être là pour le voir n'était pas indispensable, le récit même le précédait, c'est comme si il entrait dans la légende, qu'il trouvait la petite porte qui le mènerait au royaume de ses rêves. Le prodige. Macabre prodigue quand on savait l'art à travers duquel il excellait. Mais il faut pour faire un monde, des bons et des mauvais, comme des pacifistes et des guerriers. L'équilibre. Un ordre des choses que gamin il avait trouver respecté, puisqu'il ne dénigre pas le combat. Seul la prise d'une vie est à ses yeux encore aujourd'hui un acte qu'il serait incapable d'accomplir s'il n'était pas aveuglé par la rage. Ce que ses hommes peuvent parfois considérer comme de la faiblesse et qu'il n'ose contredire. Pour son exploit de jeunesse, il s'était simplement servi de sa tête, il n'avait fait que cela, travailler dur. La force de ses muscles n'étaient alors pas relevée totalement, mais sa motivation seule avait suffit. On lui disait de baisser les bras mais jamais il n'écoutait, redoublant alors d'effort. Sans doute a t-il bien fait puisque ses efforts ont portés leurs fruits et sauvés la vie d'une petite fille. Ils ne furent pas vain
Il ne furent que le début.

Popularité ou réelle destinée, peut-importe. Il avait ce qu'il voulait, il l'avait dans ses mains comme ce n'était pas permit. Il avait réussi là où il était sensé échouer. Il n'était plus seulement le dernier Leustec, le gentil gamin qui appartenait plus aux rues qu'à sa famille. La première fois qu'il tint, son épée entre ses doigts, Phil prit conscience du tournant qu'avait prit sa destinée si bien qu'il resta longtemps immobile à contempler ce travail d'orfèvre qu'était un manche de métal, puisqu'il était encore, presque, un enfant et qu'il avait ce privilège de l'avoir entre ses doigts. Il se serait prit pour le roi du monde. Il était à sa place et il y était arrivé bien avant l'âge réglementaire, c'était pour lui un signe. Celui qu'il avait attendu toute sa jeunesse. Il ne relâcha jamais l'effort. Ses années d'écuyage sont celles qu'il considère comme étant les plus belles, car il avait enfin découvert ce qu'était réellement le voeux qu'il avait prononcé. Il y touchait, y goûtait, comme s'il avait gagné un trophée fait des plus belles pierres du monde. Ce fût la première chose qu'il s'offrit. Une montre sertie de pierre précieuses, qui resta longtemps dans son tiroir sans être utilisée, marquer le coup par un simple achat plutôt que de la beuverie, à l'époque il savait être raisonnable. Ce qu'il ne sait plus avec l'âge, un âge ô combien faible et dont il est on ne peut plus fier. Phil c'était ça, s'attacher aux objets, aux concepts aussi futiles soient t-ils, tant qu'ils étaient beaux. Et ce même si le beau ne voulait rien dire, même s'il voyait tout d'une beauté inimaginable depuis qu'il s'entraînait pour de vrai.

Il avait tout pour être heureux. Tout sauf peut-être l'essentiel qui le savait, viendrait vite. Parce qu'il ne s'imaginait pas finir seul et qu'il lui semblait vital maintenant pour lui d'avoir quelqu'un qui pourrait soulager le poids de ce qu'il allait porter. Il s'essaya aux amours de passage, il découvrit une vie qu'il avait longtemps rêvé et qu'il n'avait plus besoin d'inventer, il n'était pas encore sacré qu'il se voyait à la place des plus hauts gradés. Pour autant, il ne voulait pas laisser de coté l'idée de construire un havre de paix où il pourrait se souvenir de l'humanité quand il descendrait dans des péchés qu'il espérait, être tous avouables. Parce qu'il n'allait pas sur cette route pour semer le trouble, mais bien le combattre. Ce n'est pas de suite l'amour qu'il trouva, mais l'amitié en la personne de ... Un nom que plus jamais il ne prononcera à l'avenir et pourtant tous savent combien c'était le nom qu'il chantait à toute heure. Jamais personne ne l'entendra plus parler de cette affaire et si beaucoup crûrent que c'est la violence des événements qui le marqua, d'autres savaient que le mal était plus profond. Il a toujours eu des fantômes au placard, mais jamais il n'a eu d'autre cadavre que celui de ... Il aurait pu tous les porter, mais lui seul suffisait.

A deux on est plus fort. Et il l'avait bien comprit. Ambitieux, certain, presque à la limite de la prétentieux, mais pas solitaire. Il s'enticha d'un autre chevalier comme lui, avec qui le courant passa si bien qu'ils décidèrent de se faire frère de sang, après des longues discussions et la découverte de points communs. S'il y a bien une chose que Phil appréciait, c'était monter à cheval et il n'était plus seul pour ses longues promenades. Il avait oublié son idéal accompli, désormais il n'y avait plus que sa vie à construire avec ses amis, aussi naïf que cela puisse paraître, c'était une vie qui lui convenait. Il a peut-être la carrure d'un héros et beaucoup préfèrent le voir comme tel, Phil n'a jamais cherché à décrocher qu'une seule étoile. Et elle est dans sa main. On aurait dit des jumeaux, peut-être plus, le fait est qu'il ne faisaient qu'un et qu'ensembles ils étaient invincibles. Ils se prenaient pour des invincibles, parce que quelque part, l'autre serait là pour les coups dur et que le bloc saurait s'en sortir. Individuellement, ils étaient plus que mortels. Si Phil se faisait un nom de plus en plus grand, il avait ... pour assurer ses arrières et rester dans son ombre. Une ombre de choix puisqu'elle lui offrait le privilège de l’accompagner dans des biens des aventures plus ou moins réussies et surtout, elle était le recueil de ses souvenirs d'enfance dans une grande famille et les confidences d'un homme qui doute s'en relâche pour être le meilleur de lui même. Phil ne pouvait vivre sans flirter avec le danger, mais il ne pouvait pas vivre sans plénitude non plus. Si le temps l'a assagi c'est qu'il n'en a pas eût le choix.