forever falling (gaël).

depuis qu'il est petit, il a une certaine passion pour les couteaux. ses parents ont jamais vraiment compris pourquoi. lui non plus d'ailleurs. tout ce qu'il sait, c'est qu'il est doué pour ça, qu'il aime ça. il a un sœur aînée, nommée Laurine, avec laquelle il a une très bonne relation. il ne voit pas sa vie sans elle et inversement. elle a toujours été là pour lui, même dans les pires moments. il est loin d'être un admirateur des créatures magiques. il a grandi dans cet optique. il n'est pas pour un Pays d'Ys à cent pour cent humains, mais il pense que ces derniers sont plus aptes à occuper des postes importants. n'a jamais été un grand dormeur, il trouve que c'est une grosse perte de temps. il ne dort jamais plus de cinq heures par nuit, son corps s'y est fait depuis plusieurs années déjà. sa compagne est habituée à le voir quitter le lit bien avant elle. donnerait sa vie pour la confrérie. c'est comme une seconde famille à ses yeux. depuis quelques mois, il a un écuyer avec lui, dont il est chargé de l'éducation. c'est la première fois qu'il participe à un écuyage. apprécie tout particulièrement les produits importés du Monde Certain, mais pas le lieu en lui-même. de nature patiente, il perd bien souvent ce trait de caractère quand il se retrouve devant quelqu'un à l'idiotie outrancière. il déteste ça, les gens qui prennent même pas le temps de réfléchir avant de demander quelque chose. phobique de l'eau, c'est pas le genre de truc qu'il va crier sur tous les toits. il évite de s'approcher trop près des rebords de l'île. loin d'être frileux, il lui arrive souvent d'avoir des manches courtes en hiver. allergique aux arachides.

pseudo : roar scream prénom : wendy âge : vingt-et-un ans pays : france, loire-atlantique (ON EST BRETONS OKAY ?   ) fréquence de connexion : 5/7 comment avez-vous découvert le forum ? le projet vos impressions ?      des questions ? qu'est-ce qui a treize couilles et deux nichons ? le dernier mot : mot

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<pr>michiel huisman</pr> gaël fronsac

Le temps s'assombrit alors que les deux enfants s'aventure dans les profondeurs de la forêt. Ils connaissent les rumeurs, ils savent qu'elle est considérée comme un danger. Les deux Fronsac veulent se donner l'impression qu'ils sont invincibles. Comme si des ailes venaient pousser entre leur omoplate. D'une main timide, Gaël attrape les doigts de sa sœur. Cette dernière lui sourit alors qu'elle l'entraîne entre les racines. Il lui fit confiance. Laurine est l'aînée, elle sait comment gérer la situation. Le brun regarde un peu partout autour de lui, les hautes branches sont comme un ciel à part entière. Il remarque quelques bribes de lumière se faufiler entre les feuilles. Il passe sa main libre à la lumière, bien diminuée par les nuages et l'épaisse protection des arbres. Il ne comprend pas vraiment comment cet endroit peut être malsain ; ici, tout lui paraît tellement naturel, simple et pur. Le gamin inspire, lentement. « Gaël ! Viens voir ! » Son attention se concentre sur Laurine. Elle lui désigne un arbre, à quelques mètres devant eux. Un léger frisson parcours sa colonne vertébrale. Comme un visage, ancré dans le bois. Comme si le tronc voulait exprimer quelque chose. Les légendes sont peut-être vraies après tout.


« Promis, demain j'aurai le temps. Là c'est juste pas possible, Meven est sur mon dos en permanence. » Il tente de s'extirper des bras de la jeune femme, le sourire aux lèvres. Cette dernière ressert son étreinte autour de son abdomen. « Demain, sans faute. » Ses bras finissent par se relâcher, laissant Gaël libre. Il se tourne vers la brune et dépose sa main sur sa joue. Elle était belle, bien trop belle pour être réelle. Sa présence à ses côtés, il mettait ça sur le compte de leur jeunesse. À vingt ans, on cherche pas spécialement plus loin que sous son nez. Elle était une fille du coin, amie avec une des enfants du Qamdar. Il avait refusé de la laisser s'éloigner, il avait fait ce qu'il fallait pour la garder près de lui. Ses yeux s'attardèrent sur la bague qui ornait son annulaire depuis quelques semaines déjà. Des fiançailles très bien accueillies par les deux familles respectives, malgré leur âge. « Ton Meven là, il peut pas comprendre que son écuyer doit organiser son mariage ? » Gaël grimaça légèrement. Le chevalier de la confrérie qui avait pris en charge son écuyage était loin d'être un modèle de patience. Malgré tout ça, il répétait souvent au jeune Fronsac qu'un jour, il aurait lui aussi une place d'importance dans les rangs de l'organisation. « Pas vraiment. Mais t'inquiètes pas, on va y arriver. » Il se pencha en avant, déposant un rapide baiser sur les lèvres de la brune. Puis sans demander son reste, il s'éloigna rapidement.

Il sent une main se refermer sur son bras, l'empêchant de continuer plus loin. « Gaël... C'est trop tard. » Il se tourne vers sa sœur, les yeux implorants. Il a besoin de passer, il doit passer. Laurine se résigne à le libérer. Gaël s'avance rapidement vers le corps inerte de sa femme, allongée sur le sol. Il ne sent presque pas sa chute, pas même ses genoux qui s'écroulent sur la pierre. Tremblant, il approche sa main de la chevelure brune qu'il pourrait reconnaître entre mille. Il sent la texture du sang sur ses doigts. D'un geste vif, il retire sa main. Il lève la tête vers un de ses camarades de la confrérie. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Impossible de comprendre un geste pareil. La douleur commence à s'immiscer dans son esprit. Comme une torture. « On pense à un ork. Il y en a quelques-uns qui ont réussi à passer dernièrement. » Son poing se serre contre sa paume. Il se relève, efface rapidement les quelques larmes qui ont commencé à couler. Trois décennies ne se sont pas encore écoulées et il déjà veuf.


Tout n'est que contraste. L'opposition semble avoir pris le contrôle de son existence. Ses doigts effleurent le dos de Katell. Sa respiration est calme, comme une berceuse. Celle qui a réussi à se faire une place dans son crane, malgré le décès de son épouse. Cinq années après sa mort, il s'est enfin accordé cet écart. Il avait été fuyant. Cette impression de trahison l'enchaînait. Trahir sa femme. Trahir ses convictions. Katell, dans un sens, elle prenait la place laissée par son épouse. Katell, elle était pas entièrement humaine. Ce qu'il avait appris à détester depuis qu'il était gamin, désormais dans son lit. Une Annard-Noz, voyante de la mort. La nouvelle est mal passée dans l'entourage. Laurine a pas vraiment compris. Lui non plus d'ailleurs. Mais elle est là, il veut qu'elle reste là. Il sent une légère secousse. Le sommeil de sa compagne s'agite subitement. Il sursaute presque en la voyant trembler, de plus en plus fort. La mort. Un échange avec elle. Il sait très bien qu'intervenir ne va servir à rien. Il l'a déjà vu faire. Les spasmes s'arrêtent subitement. « Kat ? » Elle s'assoit, tremblante. Du regard peu rassuré, elle dévisage Gaël. « Qui ? » Les yeux de la femme sont désormais fuyants. Sa respiration s'est accélérée. Il remarque des larmes s'échapper de ses yeux. « Toi Gaël. Je t'ai vu toi. »